RENDEZ-VOUS GARE DE L’EST

Un seul en scène d’une intensité rare, porté par une actrice exceptionnelle… Assise sur une chaise, une jeune femme nous laisse entrer dans sa tête, nous raconte sa maladie, son mari, son travail, dans une adresse si naturelle qu’on a l’impression d’entrer dans son salon. Extraordinaire ou furieusement ordinaire. Rencontre avec l’actrice Émilie Incerti Formentini.

Quelle est l’origine de ce projet ?
« Il y a 6 ans, Guillaume Vincent, le metteur en scène a interviewé une jeune femme pendant 6 mois dans les cafés près de gare de l’Est et il a retranscrit mot pour mot ses paroles, lapsus ou erreurs de langage compris. Il m’a fait lire le texte plus tard et dans la première mouture, il y avait au moins dix pages de descriptifs de médicaments ! Guillaume m’a guidée pour lire cela de manière naturaliste. Il y a 3 ans, on a repensé à ce texte. Il y a eu un grand travail de montage et on s’est aperçu que la maladie finalement passait en second plan. Puis on a fait une lecture aux Bouffes du Nord et encore un montage. »

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LES PALMIERS SAUVAGES

Mais où est Faulkner ?

Dans la foulée de « Nous sommes repus mais pas repentis » de Thomas Bernard déjà aux Ateliers Berthier, Séverine Chavrier présente une autre de ses mises en scène en s’attaquant à un géant de la littérature américaine, William Faulkner. Elle choisit Les Palmiers Sauvages, recueil paru pour la première fois en 1939 avec ce titre mais qui des décennies plus tard reprend le titre que lui avait prédestiné son auteur : Si je t’oublie Jérusalem.
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PINA AUX ARÈNES DE NÎMES

Depuis la disparition de l’illustre chorégraphe allemande Pina Bausch en 2009, la troupe qu’elle a fondée, le Tanztheater, n’a eu de cesse de perpétuer son travail comme pour nous dire que ses chorégraphies restent dans les mémoires et surtout parlent encore et toujours de notre temps. Jeune génération et anciens danseurs s’unissent dans des productions qui continuent à faire le tour du monde. Bien sûr à Wuppertal, en Allemagne, dans le théâtre de Pina mais aussi à New York, à Londres, en Italie, aux Pays-Bas, etc. Recemment, c’est à Paris avec son éternel partenaire, le Théâtre de la Ville, que sont se sont donnés Agua et Sur la montagne, on entendit un hurlement.

Mais voilà un évènement de taille arrive : deux spectacles de Pina aux Arènes de Nîmes, un écrin magnifique en plein air ! Deux joyaux du travail de la chorégraphe vont se donner à la suite. D’abord Café Muller l’une de ses pièces le plus emblématiques avec son décor de chaises – labyrinthe qui a inspiré Almodovar dans Parle avec elle et qui est largement évoqué dans le film Pina de Wim Wenders. Créée en 1978 sur une musique d’Henry Purcell, Pina Bausch s’inspire entre autres de la brasserie de ses parents dans l’Allemagne en guerre.
Puis, on assistera au Sacre du Printemps : la version de Pina s’inspire du ballet de Nijinski sur la sublime de Stravinsky. Un ballet magistral où 14 hommes et 14 femmes se répondent, se « combattent », s’entremêlent… Un ballet qui, grâce au chef François-Xavier Roth qui a reconstitué la partition originelle de 1913 dont il a l’exclusivité et à l’orchestre des Siècles, résonnera sur instruments d’époque, pour faire revivre cette danse tellurique et flamboyante.

Nul doute que cet événement unique dans l’un des plus beaux monuments de France va devenir magique une fois la nuit tombée et faire briller encore plus fort l’étoile de la chorégraphe disparue et laisser dans la tête des spectateurs un souvenir impérissable.

CAFÉ MÜLLER – LE SACRE DU PRINTEMPS
TANZTHEATER WUPPERTAL PINA BAUSCH
ORCHESTRE LES SIÈCLES
DIRECTION FRANÇOIS-XAVIER ROTH
Du 6 au 9 juin 2016 à 22h

Aux Arènes de Nîmes
Boulevard des Arènes, 30000 Nîmes
Réservations et informations :
Théâtre de Nîmes  : www.theatredenimes.com / 04 66 36 65 10

 

LA MOUETTE

La comédie humaine d’Ostermeier

Thomas Ostermeier – Anton Tchekhov, voilà une affiche bien alléchante et attendue ! Attendue parce qu’on connait la renommée européenne des mises en scène du dramaturge allemand qui après avoir brillamment monté ces dernières années Fassbinder ou Shakespeare, s’attaque à autre géant universel du théâtre, Tchekhov. Et une fois n’est pas coutume, c’est une version francophone qu’il présente à l’Odéon… Continuer la lecture de LA MOUETTE